Par ces temps de crises, de violences et de conflits, ou les peuples se déchirent, et où, parfois, même autour de moi, les individus s’affrontent sans trop savoir pourquoi, je me suis donné la permission de rêver… Et si nous laissions les chevaux faire office de médiateurs, de diplomates ? C’est à l’occasion des CSI de Paris et de Chantilly que l’idée m’est venue. Ici, le mélange, qu’il soit culturel, éthnique ou religieux se fait sans condition. Deux personnes passionnées regardent ensemble un cheval et la communication est immédiatement établie.
Ici, plus de Musulman ou de Chrétien. Plus de castes ou de différences.
Au bord de la piste, un cavalier d’Israël commente avec un Qatari la faute sur la rivière commise par un cavalier Syrien. Un peu plus tard, une jeune fille de dix sept ans est à la remise des prix aux côtés de Guillaume Canet. Là bas, dans le village des exposants, autour d’un café, un organisateur de concours devise avec Bill Gates et, à l’entrée des tribunes, une hôtesse bénévole attache un bracelet au poignet de Bruce Springsteen…
Oubliés les préjugés, la politique et les conventions sociales. Il ne s’agit que de cheval, ici. Plus rien ne compte que le Cheval et lui seul. On parle Cheval, on pense Cheval, on est dans la Dimension Cheval. Et même si ce n’est pas le Paradis, il fait bon s’y promener.
Article paru dans Cheval Pratique en septembre 2014