RÉVÉLATEUR

Dans mon enfance j’ai entendu un vieux marchand de chevaux dire cette phrase qui m’a marquée pour toujours :  » Celui qui parle bien de son cheval est respectueux des autres « . Plus tard j’ai souvent deviné le caractère d’un élève en l’écoutant parler à sa descente de cheval : L’Orgueilleux qui croit tout savoir fait porter à son cheval la responsabilité de ses propres erreurs. A l’inverse, celui qui manque de confiance en lui s’accuse sans relâche. Celui qui dit  » J’ai senti que.. » est plus dans le ressenti que dans l’analyse. Le Curieux décrit son cheval dans les moindres détails. Celui qui insiste sur les défauts de sa monture est en général quelqu’un qui ne voit de la vie que les mauvais côtés. Et puis il y a celui qui dit ce que le cheval lui a  » donné » au moment où il a « fait » telle ou telle action. Celui là qui emploie les mots « connexion », « entente », « relation », « confiance », sera dans la recherche de communication, capable d’adaptation. Pour les indiens d’Amérique, le cheval était le premier animal Totem de la civilisation. Pour eux, un totem animal reflétait notre personnalité, notre façon d’être et chaque animal avait sa  » médecine « . Ils entendaient par médecine ce qu’on pouvait apprendre de lui pour corriger notre esprit. Ils disaient que Le Cheval donnait la Puissance, qu’il nous aidait à travailler pour obtenir un meilleur équilibre et comprendre notre cheminement dans son ensemble. Pour les Indiens, cette puissance réunissait la compassion, la tendresse, l’enseignement, l’amour, le partage des dons, les talents et les habiletés.