Croire que l’on est pas aimé

Aimer, aimer, oui, mais … Nous le voyons bien avec les chevaux, ça n’est pas si simple. Aimer ne veut pas seulement dire que « nous frissonnons pour », « nous ne voulons que », « nous ne vivons que pour », « nous ne rêvons que de », « nous tremblons pour », etc. Aimer, c’est d’abord respecter. Nous n’entendons que cela en ce moment et ce n’est pas si facile !Commençons par le faire avec nos chevaux, nous qui préférons souvent les chevaux aux humains et qui prétendons les aimer plus que tout.Prenons le temps d’observer, de réfléchir, de comprendre, d’imaginer. Prenons le temps d’analyser, essayons au lieu d’imposer, recommençons au lieu de nous fâcher, arrêtons-nous au lieu de nous énerver. Faisons un instant de silence avant de crier.Et si, finalement, nous réalisons que nous avons peur d’un certain cheval, nous n’aurons pas honte de l’avouer et nous prendrons le temps d’étudier cette peur et peut-être de l’apprivoiser.

Mais si elle persiste,sachons l’accepter. Ce n’est pas parce que l’on aime que l’on n’a pas peur. Toutes les peurs ne sont pas surmontables. Certaines sont justifiées. Rien de mal à cela. Et par ces petits exercices, nous découvrirons que bien peu d’entre nous respectent l’autre, en l’occurrence notre cheval. Oui nous l’aimons, mais n’est-ce pas pour nous mêmes d’abord, alors que le véritable amour serait de l’aimer lui, pour ce qu’il est et non pas pour ce que nous voulons qu’il soit.

Ne gagnons pas parce que nous le voulons à tout prix, mais seulement quand notre cheval nous donne l’impression qu’il en a l’envie…

 

Article paru dans Cheval Pratique en mars 2015